La Passion De Noël
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La Passion De Noël

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 Noël dans les montagnes neuchâteloises, le jura...

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Noel_Joyeux
Lutin Dominique
Jerrica10
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Jerrica10
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Jerrica10


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Votre chanson préféré de Noël : Cold december night par Michael Buble
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Noël dans les montagnes neuchâteloises, le jura... Empty
MessageSujet: Noël dans les montagnes neuchâteloises, le jura...   Noël dans les montagnes neuchâteloises, le jura... Icon_minitime1Dim 25 Sep - 10:38

Je suis "amie" depuis quelques temps avec l'artiste et collectionneurs de Pères Noël Carol Gertsch. Il est originaire de Suisse et m'a fait part de ses recherches qu'il m'autorise à partager. Bonne lecture.

Noël dans les montagnes neuchâteloises, le jura et
le canton de Neuchâtel, la Suisse romande.........

Le monde n'est plus ce qu'il était, il évolue par à-coups à une vitesse vertigineuse: plus rien ne
se fait à son rythme (au rythme des saisons), plus personne n'a le temps. L'ère moderne a eu
raison de la vie paisible de jadis. L'année est devenue une succession plus ou moins
contrôlable de rendez-vous, de semaines de cinq jours, de congés hebdomadaires, de débuts et
de fins de mois. «Le temps c'est de l'argent», remarque l'homme moderne et il court à sa
poursuite.
Face au modèle unique, aux fêtes uniformisées par la mondialisation, il est temps de retrouver
et de perpétuer nos traditions et coutumes.
Le but n'est pas de revenir à un paganisme moderne, ni de se complaire dans la
contemplation du passé, mais simplement de mieux connaître en respectant l'origine de nos
fêtes.
Païen veut dire simplement paysan
Si les fêtes carnavalesques vont en s'amoindrissant de plus en plus et ne semblent
même plus éveiller qu'à peine l'intérêt de la foule, c'est que. dans une époque comme la nôtre, elles ont
véritablement perdu leur raison d'être [...].
La disparition complète de ces fêtes [...] quand on va au fond des choses, constitue un symptôme fort peu
rassurant, puisqu'elle témoigne que le désordre a fait irruption dans tout le cours de l'existence et s'est généralisé à
tel point que nous vivons en réalité, pourrait-on dire, dans un sinistre "carnaval perpétuel". »
R. Guénon
(Symboles de la Science Sacrée)
Pendant plusieurs siècles, dans les cantons de Neuchâtel, du Jura et en Franche-
Comté, la Dame de Noël, ancêtre du Père Noël, parfois appelée Arode ou Tante Arie
(Franche-Comté), mi-fée mi-sorcière, fut vénérée au moment de Noël. Selon les
légendes, c'est une vielle femme qui se déplace toujours avec son âne, qui vit dans
une grotte et qui possède une grande qualité morale. Fée bienfaisante, elle est
chargée aux fêtes de Noël d'apporter les cadeaux aux enfants sages, qu'elle dépose
dans leurs sabots. Elle est aussi armée de verges pour les paresseux et les
désobéissants. Personne ne peut dater son apparition, mais sa disparition date de la
fin du XIXe siècle, et elle est peu à peu remplacée pas saint Nicolas et le Père Noël.
Dans le dictionnaire du parler neuchâtelois, sous Arode, il est écrit : « Dans nos
compagnes, il y a un demi-siècle, on parlait peu d'arbre de Noël, mais de la Rode ou
de l'Arode, la fameuse Dame vêtue de blanc, qui récompensait les enfants sages et
apportait une verge aux pervers». Et Oscar Huguenin, dans Derniers récits: « On
préparait de la paille ou du foin pour que l'Arode arrête son âne devant la maison
pour y entrer»
COUP D'OEIL sur l'origine des Traditions populaires du Jura, extrait du livre
de Célestin von Hornstein « Fêtes légendaires du Jura bernois » :
L'étude des traditions populaires nous reporte à ces temps reculés, avant l'ère chrétienne, où
l'homme, en s'éloignant de son premier berceau, avait peu à peu perdu la notion d'un Etre
unique, tout puissant, éternel, et rendait aux forces et aux phénomènes multiples de la nature un
culte mélangé de pratiques superstitieuses.
Lacs et fontaines, vents et forêts, tonnerre et feu, soleil et lune, pierres et plantes, hommes et
animaux, tout semblait animé d'une vertu surnaturelle et divine.
L'Asie, le berceau de l'humanité, fut féconde en créations merveilleuses. Là, se rencontre la
source de la plupart des croyances mythologiques, là se retrouve le germe de nombreuses
traditions. Les fables de l'Asie passèrent en Egypte. La Grèce les recueillit, les modifia, les
enrichit des fictions que son ciel éclatant, que son climat enchanteur inspirèrent au génie de ses
sages et de ses poètes. Les Romains, vainqueurs du monde, placèrent cette mythologie au rang
de leurs conquêtes et la répandirent sur la surface de la terre.
A cette époque lointaine, le Jura était une contrée sauvage, hérissée en partie de rocs et de ravins
escarpés, où une forêt antique et impénétrable avait étendu son manteau sombre. Ça et là, dans
les vallées et les plaines, à de grands intervalles, des clairières marquaient le groupement des
populations dont les demeures faites de branches entrelacées se cachaient sous la ramure des
arbres séculaires. Les habitants de la région étaient alors les Rauraques, qui appartenaient euxmêmes
à la puissante nationalité celtique ou gauloise , si célèbre dans l'antiquité.
Nous ne savons que peu de choses des croyances et du culte de ces hôtes des forêts. A
l'exception de quelques monuments où presque toujours se mêlent des débris étrangers, tout ce
que nous ont légué les siècles nous vient des Romains. Nous connaissons cependant les noms de
leur panthéon : Teutatès (Le mot Taitait s'emploie encore dans certains milieux pour désigner le
père de famille.), Hésus, Bel — Belin, Bêlenus — (dieu soleil, Apollon. Nombre de
dénominations locales données à des bois, combes, prés, sources, portent encore le vocable de
Bel, Belin plus ou moins transformé, ce qui indiquerait que ces lieux étaient consacrés à l'astre
suprême du ciel.), dieux éternels qui symbolisaient la puissance suprême de l'univers et n'avaient
pour temples que l'épaisseur des forêts. Les Celtes croyaient à un autre monde où allaient les
âmes au sortir de celui-ci pour y goûter une vie constamment heureuse. Contemplateurs assidus
des phénomènes de la nature, ils ne pratiquèrent sans doute le culte des idoles qu'à l'époque ou
les Romains apportèrent parmi eux les divinités du paganisme.
Les Celtes croyaient en outre à une foule de divinités secondaires, tels que les génies, les nains,
les fées, les démons, les loups-garous, les follets, Les lutins, êtres merveilleux ou fantastiques,
souvent malfaisants, qui jouèrent plus tard un si grand rôle dans le moyen âge. Ils avaient voué
une vénération toute particulière aux phénomènes et aux agents de la nature.
La célébration de Noël, jour anniversaire de la naissance de Jésus, s'introduit chez nous
probablement au temps des derniers grands brassages de population. On est encore imprégné
des civilisations romaine et celtique. Et il faut le savoir pour comprendre comment la Fête
chrétienne vient transcender les vieilles traditions et réjouissances du solstice d'hiver: elle
conserve l'allure gaie de la journée du 25 décembre, Natalis Solis, en accentuant son message
d'espérance. La foi chrétienne va s'affirmer au fur et à mesure que les santons évinceront les
statuettes du culte romano-celtique. Cette insertion de Noël dans le calendrier populaire
semble prendre d'ailleurs, dès le Moyen Age, l'allure surtout d'une fête de famille. On suit
bien entendu les cérémonies dans les lieux saints que l'Eglise a enrichis ( imageries populaires
dans une intention a la fois éducative et récréative.) Mais chez soi on a conservé des
croyances diverses auxquelles on est resté fort attaché.
En 1530, la Réformation s'installe partout dans notre région; elle enlève des églises les
ornements catholiques et donne un caractère plus austère à la fête de Noël, la mettant en
parallèle avec celles de Pâques et de Pentecôte, puisque la Cène sera célébrée à ces trois
occasions, ainsi que l'usage en est rappelé par les Actes du Synode de Berne de 1532.(1) Noël
s'affirme ainsi comme un des grands moments de l'année. Mais symptomatique est la réaction
qui se produit chez notre toute proche voisine de l'ouest, la Seigneurie de Valangin, où la
célébration de la fête de Noël sera supprimée des décennies durant, parce qu'elle est occasion
de perpétuer des superstitions.
Et c'est parce qu'il veut rendre à Noël sa dignité et sa spiritualité que le pasteur Abraham
Bosset, de La Neuveville, souhaite changer la façon de célébrer cette fête. Cette affaire
brochant sur d'autres secoue la bourgade de 1658 à 1663 et entraîne l'exil du ministre.(2)
Si des remous secouent sporadiquement l'Eglise, le peuple, lui, perpétue visiblement la
tradition de la fête de Noël en famille, dans une célébration que son hospitalité naturelle
rendra plus chaleureuse encore. Plus qu'à toute autre époque de l'année, les longues soirées de
décembre vont permettre la paisible confection de friandises diverses. Tresses, ouiques
(vecques), bûches et bricelets seront préparés en prévision des veillées de Noël que l'on vivra
chez soi ou chez des amis. On s'installera, au gré des occasions, dans la chambre de famille (le
poêle) ou dans la cuisine. On relira les récits bibliques, on redira des contes de Noël, puis on
dégustera les bonnes choses préparées pour la fête. Et on apportera au pasteur de la paroisse
une part choisie de friandises.
Mais l'élément «fête» reviendra s'insérer dans la célébration officielle de Noël. Au cours du
XIXe siècle, les unes après les autres, les paroisses adopteront la coutume de l'arbre de Noël.
Les bourgeoisies, les communes ou des particuliers choisiront dans leurs forêts un sapin qui se
prêtera bien pour être dressé dans le lieu de culte. Ce sera l'occasion d'une fête paroissiale.
Un personnage mystérieux surgit du fond des âges : la Dame de Noël.
Souvenir d'une fée celtique ou bien hommage à la bonne reine Berthe?
Qu'importe, après tout. Elle venait, le soir du 24 ou du 25 décembre, vêtue de blanc comme
une mariée, agitant une clochette pour signaler son arrivée. Son voile lui permettait de
conserver l'anonymat auprès des enfants auxquels elle apportait des cadeaux qu'elle distribuait
après avoir entendu leurs chants ou leurs récitations et reçu leurs promesses d'être sages et de
bien manger leur soupe. Dans la vallée de Tavannes, elle accompagne un saint Nicolas à la
barbe blanche et muni d'un gourdin.(3) A propos de dames de Noël, il faut aussi signaler ces
personnages aux voix acides et criardes que mentionne le pasteur Gerber et qui semblent se
rattacher dans le Haut-Erguel à de très vieux rites païens.(4)
Ceci nous conduit à évoquer enfin quelques croyances populaires concernant le temps de
Noël et qui paraissaient vivantes encore au début de ce siècle dans notre région, autant dans
la Prévôté qu'en Erguel ou plus au sud. Le pasteur Pierrehumbert
en cite une demi-douzaine.(5) La nuit de Noël, on fond des plombs et les formes qu'ils
prennent dévoilent l'avenir. On ira écouter aux ruches d'abeilles, et le bourdonnement qu'on y
entendra permettra de prédire ce que sera l'année future. Ailleurs, la fille qui, à Noël, heurtera
au boiton (porcherie), saura par la réaction du porc si son mari sera grognon ou d'heureux
caractère. Elle pourra aussi se représenter la figure de son futur époux en tirant à reculons
une branche d'un fagot. Les douze morceaux d'oignons coupés, éventuellement salés, et
destinés à prédire le temps qu'il fera l'année suivante, étaient souvent préparés à Nouvel-An,
mais ils pouvaient l'être aussi dès le jour de Noël ou le 26 décembre. Sait-on encore, dans le
Haut-Vallon de Saint-Imier, que «pour faire qu'on puisse tirer du laict au vache, faut
abreuver toute les beste de la maison, ou bien seulement les vaches, le jour de Noël, devant
soleil levant»?(6) Et on y a sans doute oublié que le levain et le pain de Noël ont des vertus
pour bêtes et gens contre certains maléfices.
Pierre Léchot
1 Actes du Synode de Berne de 1532, chapitre XXII. Édition de Lausanne 1936, p. 96.
2 Charles-A. Simon, Le Jura protestant de la Réforme à nos jours, Ed. La Vie Protestante, 1951, pp. 142 sqq.
3 Charles Frev. Histoire et chronique de Malleray, Tavannes 1926, pp. 246 et 247.
4 Robert Gerber. Le folklore du Haut-Erguel. In Actes de la Société jurassienne d'Emulation 1928. pp. 53 et 54.
5 Philippe Pierrehumbert, Folklore jurassien. In Actes de la Société jurassienne
d'Emulation 1917. pp. 127 et 128.
extrait du livre "Noël dans les cantons romands", édité chez Payot Lausanne en 1980
Notes complémentaires sur ces personnages mythiques,
bibliques… de noël dans nos régions……..
LA FÉE DE NOEL
Pour christianiser l'ancienne religion, l'Eglise a introduit la figure des saints dans les coutumes
païennes des mascarades. Parmi eux, St Nicolas, protecteur des enfants. A la fin du Moyen-
Age, avec l'évolution des moeurs, l'enfant est mieux considéré dans la cellule familiale. St
Nicolas est alors utilisé comme "agent éducatif" et se transforme en distributeur de cadeaux
pour les enfants sages. Trop papiste, les protestants décident de le supprimer pour le
remplacer par l'enfant Jésus qui apportera les cadeaux désormais le soir de Noël, veille de sa
naissance.
Au XVIIIè siècle, les Landgraves protestants, magistrats qui rendaient la justice au nom de
l'empereur germanique décident en faveur de la laïcisation de supprimer le christkindl/Ste
Lucie en lui redonnant son nom populaire et antique de Frau Holle. Ce nom est celui des fées
des anciennes croyances germaniques.
Elles sont à l'origine les esprits divinisés des femmes qui avaient donné naissance aux grandes
familles et qui veillaient sur la naissance, la vie et la mort de leurs descendants. Elles
revenaient au solstice d'hiver (douze jours de Noël) accompagnées de la cohorte des ancêtres
pour prendre les offrandes que les vivants leur avaient préparé.
Gagné par cette nouvelle réforme dans les coutumes, les régions protestantes de l'Est de la
France appellent l'enfant jésus/Ste Lucie "Tante Arié" ou "Chauchevieille" qui est un nom très
ancien pour désigné les descendantes des divinités du destin.
Dans leur nouveau rôle, les fées de Noël se chargent pendant les fêtes d'apporter les étrennes
destinées au jeune âge. Comme St Nicolas, elles arrivent dans les maisons tantôt par la
cheminée, tantôt par quelque fenêtre entrouverte, tenant en main des cadeaux pour les enfants
sages et des verges pour les paresseux. Dans le sud de l'Allemagne, en Autriche ou en Suisse
orientale, elle est appelée Berchta.
Voici un extrait du catalogue de Musée d’Ethnographie de Neuchâtel au sujet de Noël et la
Romandie :
Le Père Noël est partout et pourtant de nombreux personnages apparaissaient et apparaissent
toujours durant la période des fêtes de fin d'année.
En pays de FRIBOURG, la Saint-Nicolas avait plus d'importance que Noël; on ne se faisait
pas de présents à la Nativité, En Gruyère, le personnage de saint Nicolas est apparu vers 1925
le Père Noël est inconnu.
Après la Réforme, Noël a été fêté tardivement et avec réticence à GENEVE, Chalande, une
des personnifications mythiques de Noël, arrive le 24-25 décembre pour distribuer des
cadeaux.
Remplaçant Tante Arie en Ajoie, dans le JURA, saint Nicolas, accompagné du Père
Fouettard, fait de petits cadeaux qui ressemblent à ceux des parrain et marraine à Noël : les
cadeaux étaient b offerts autrefois à la fin de l'année ou lors de la quête des Rois,
Dans le JURA BERNOIS, une Dame de Noël, parfois accompagnée d'un saint Nicolas, laisse
des friandises, le 24-25 décembre.
A NEUCHATEL, la Réforme a aboli de nombreuses coutumes d'une manière
particulièrement rigoureuse; les cadeaux, mentionnés à partir du milieu du XIXe s., sont faits
dans le cadre famille rarement apportée par un Bonhomme de Noël d'importation récent
qu'avait précédé une Dame de Noël.
La Dame de Noël : jusqu'à la guerre de 1914-1918, le Père Noël n'existait pas. En
Franche-Comté et en Suisse voisine, c'était une dame qui apportait les cadeaux aux
enfants. Elle portait des noms différents suivant les lieux : Tante Arie dans le pays de
Montbéliard, Arôde dans le Jura neuchâtelois, Beuffenie en Bourgogne, la Mère Clochette
à Dole… cette Dame de Noël est vêtue d'une robe de neige brodée de l'argent du givre et
de l'or du soleil à travers les glaçons. Ses câdeaux aux enfants sont portés par un âne, et
elle vole de maison en maison grâce à son bâton qui se transforme en oiseau la nuit de
Noël, entre le coucher et le lever du soleil…
Edith Montelle, conteuse et écrivain
Neuchâtel
extrait du livre "Noël dans les cantons romands", édité chez Payot Lausanne en 1980
Samuel de Chambrier affirme que le clergé neuchâtelois sut «faire tourner au profit de la
dévotion le goût du peuple pour les spectacles». Il a relevé que le premier mystère connu à
Neuchâtel fut joué, en 1446, sur le thème du mauvais riche. Une trentaine d'années plus tard
apparut la Passion et la Résurrection du Seigneur, spectacle repris jusqu'en 1509. A une autre
saison de l'année, ce mystère dut entrer en concurrence avec «l'Offertoire des mages», dont un
registre provenant de la collégiale de Neuchâtel conserve le texte. Cette dernière pièce, en
vers de huit pieds, écrite en vieux français, était représentée plutôt que dite le 6 janvier, jour
de l'Epiphanie3.
Introduit par Gaspard, porteur de myrrhe, le jeu met notamment en scène les bergers qui
chantent en latin un hymne à la Vierge. Il s'achève par la touchante recommandation de
Joseph à Marie de bien couvrir l'Enfant d'une chaude couverture, car Jésus constitue toute leur
richesse. Les Neuchâtelois de l'époque accueillirent avec faveur certains de ces mystères; en
1490, en effet, les autorités durent mettre des gardes aux portes de la ville, sans doute désertée
pendant les représentations.
A partir de 1530, la Réforme allait bouleverser les traditions religieuses, sauf dans les deux
paroisses de Cressier et du Landeron restée catholique. On pense que, vers 1533, l'imprimeur
Pierre de Vingle publia à Neuchâtel les «Noëls nouveaux» de Thomas Malingre, un prédicant
originaire de Normandie, venu assister les ministres neuchâtelois4. Parmi les vers de ce très
rare opuscule de 24 feuillets, relevons ce passage: «Musiciens amateurs des cantiques / au
nom de Dieu chantez Noëls nouveaux / lesquels sont faits sur les vieux et antiques. / Je vous
supplie / délaissez les lubriques. / Ne chantez point braillant comme nos veaux.»
Fait curieux, ce fut un an après la mort du réformateur Farel qu'une surprenante offensive se
développa contre la célébration de la Nativité. A l'imitation de Genève, où les fêtes ne
coïncidant pas avec un dimanche avaient été définitivement supprimées en 1550, la
Compagnie des pasteurs de Neuchâtel s'en prit à la célébration de Noël. En 1566, chaque
ministre fut chargé d'intervenir dans sa paroisse «pour faire entendre au peuple que
l'observation du jour de Noël est une racine de la papauté et, partant, doit être abolie en
l'Eglise de Jésus-Christ». Les chrétiens du XXe siècle ne peuvent qu'être surpris de la
virulence de cette attaque.
Le gouverneur du comté, bourgeois de Berne, contrecarra ce projet en ordonnant à ses
subordonnés d'obliger les pasteurs à célébrer la sainte Cène le jour de Noël. Henri Meylan,
qui a débrouillé cette histoire en publiant les textes essentiels5, reproduit le passage trop bref
d'une lettre en latin du pasteur Elie Philippin, donnant une idée des superstitions qui
troublaient la fête.
Noël est jugé plus saint que les autres jours, rapporte Philippin. Les hommes qui méprisent
ordinairement la parole de Dieu accourent ce jour-là pour l'entendre, comme s'ils voulaient
reconquérir Ies bonnes grâces du Seigneur. Les uns passent la meilleure partie de la journée
en des festins pleins de débauches; ils déclarent sacré le pain qui peut être conservé beaucoup
plus longtemps que d'habitude, en raison de la sainteté de Noël. D'autres se lèvent la nuit pour
abreuver le bétail, car ils croient que, buvant la fleur de l'eau de ce jour, les bêtes se porteront
mieux l'année entière; ils placent des guirlandes sur les sources. D'autres déposent des pièces
d'argent devant les portes de leur maison avec l'idée que, si des pauvres non
prévenus les découvrent, c'est un bon présage; les mêmes offrent largement des viandes et
d'autres mets aux lépreux et aux pauvres ignorés les autres jours.
La Compagnie des pasteurs attendit une dizaine d'années avant de revenir à la charge, mais
sans succès, en 1577 et 1578. Cinq ans plus tard, les remontrances des ministres, répétées en
«raison des abus et superstitions qui restaient à purger en l'Eglise de Dieu», sont enfin suivies
d'effet. Dans tout le pays et à Neuchâtel, deux mandements du 19 décembre 1583 suppriment
toute distinction entre les jours – le dimanche excepté – et abolissent «toute autre
superstitieuse observation de jours et de fêtes». Par ce biais, on faisait disparaître légalement
la célébration de Noël. L'année suivante, les pasteurs furent encore priés de vaquer à leurs
occupations ordinaires, et de prévenir les paroissiens de ne pas s'assembler à l'église le 25
décembre.
Cette étonnante suppression d'une fête, qui nous paraît ancrée depuis toujours dans les
habitudes du pays, reflétait donc l'influence de l'Eglise de Genève et, sur ce point, le recul des
alliés bernois. Ce ne fut pas du goût de tous les sujets. L'ambassadeur de la souveraine, Marie
de Bourbon, dut témoigner son mécontentement, parce que les députés des communes du Valde-
Ruz et des Montagnes, réunis à Valangin, avaient mal interprété les ordres «touchant
l'observation superstitieuse du jour de Noël».
Un incident se produisit à Saint-Aubin en 1584; resté catholique, le seigneur de Gorgier
obligea le pasteur à fêter Noël et à donner la communion, en le menaçant de révocation.
Depuis février 1703, les Conseils de Neuchâtel demandèrent à la Compagnie des pasteurs
d'augmenter les prières en semaine, puis de «fêter les jours de Noël et de l'Ascension et
communier ces jours-là»; les magistrats souhaitaient agir «en ces jours-là comme on fait dans
les terres de Berne». Les ministres décidèrent alors de consulter leurs confrères genevois.
Pasteurs et professeurs de l'Eglise et de l'Académie donnèrent une réponse très nuancée. Bien
que l'Eglise de Genève «ait eu des raisons pour ne pas observer ces fêtes» de la Nativité et de
l'Ascension, célébrées à Neuchâtel pendant plus d'un demi-siècle après la Réforme, «elle n'a
point blâmé les autres Eglises protestantes qui ont trouvé bon de les observer».
Au vu de cette habile réponse, la Compagnie des pasteurs accorda à Messieurs de la ville de
Neuchâtel «de célébrer les jours de la naissance et de la mort de Notre Seigneur et de
communier ces jours-là»; on célébrerait aussi l'Ascension, mais sans communier; les pasteurs
du chef-lieu s'entendraient avec les magistrats «pour ce qui est de chômer les dites fêtes». En
décembre 1703, le Conseil de ville arrêta qu'on ne travaillerait pas plus à Noël qu'un
dimanche ordinaire, et que la Cène serait donnée au Temple du Bas.
La pratique instaurée au chef-lieu dut s'étendre peu à peu. A Boudry, le pasteur obtint que la
prédication du mercredi fût déplacée aux jours de Noël et de Nouvel-An, dès la fin de l'année
1709. A La Chaux-de-Fonds, le pasteur nommé en 1713 ne fut autorisé par la Compagnie qu'à
donner une leçon de catéchisme le 25 décembre, habitude prise depuis une génération; cette
leçon se transforma toutefois en fête, dont l'usage était bien établi en 17426. Le grand
théologien Jean-Frédéric d'Ostervald pouvait écrire à son collègue genevois Turrettini, en
1721: «Nous n'avons eu ici aucune peine à rétablir les solennités de Noël et de l'Ascension;
tout le monde nous en a remerciés.» Dès 1703, du reste, il en parle, son remplacement par un
sapin illuminé.
Dans un cahier de dépenses, le négociant en horlogerie Jules-Adrien Billon a noté l'achat
d'une douzaine de lanternes vénitiennes pour l'arbre de Noël familial, en 1868. L'année
suivante cet arbre (il n'est pas dit: sapin) coûte 1 franc, à quoi s'ajoutent un paquet de 25
petites bougies à 90 centimes, et 12 bougies de la longueur d'un crayon valant 30 centimes;
toutes brûlèrent très vite, apparemment au grand dépit des parents et des enfants. Ces derniers,
dans un milieu aisé, reçoivent des cadeaux variés. Les beaux-parents ont droit à des étrennes
de Nouvel-An; en 1861, ce sont des pantoufles brodées et une pèlerine de laine, puis ces
cadeaux pratiques leur sont aussi remis à Noël, dès 1866 au moins. En 1870, les jouets sont
achetés sur des bancs déployés sur la place Neuve de La Chaux-de-Fonds. L'année suivante,
la nièce se voit offrir un livre religieux pour sa confirmation le jour de Noël.
les chiffres matérialisent le changement d'année, le 31 décembre à mi-nuit. Ce n'est plus le
temps d'avant guerre, où un sapelot perdu dans la forêt enneigée, chargé de vraies bougies
vacillantes, brillait de mille feux pour une troupe d'éclaireurs.
Les enfants n'éprouvent plus guère le sentiment de la promotion que constituait leur
participation au décor du sapin familial, à l'origine garni par les seuls parents et caché à la vue
des cadets jusqu'à son illumination.
Et puis il y a les récitations de Noël ou les productions musicales des enfants dévorant des
yeux les paquets déposés sous le sapin.
Tous ces plaisirs n'ont évidemment plus guère de rapport avec les fêtes austères, célébrées par
les réformés les siècles précédents; à leur manière, ils éclairent d'un jour nouveau les
démarches passionnées qui aboutirent à l'interdiction de fêter Noël en 1583.
Un cycle fut en quelque sorte bouclé, et une approche déjà oecuménique, sans en avoir le
nom, se dessina en novembre 1936, lorsque la compagnie théâtrale de la Saint-Grégoire et une
partie des chanteurs de la Société chorale présentèrent un ma «Mystère de Noël» .................
Jean Courvoisier
extrait de la nouvelle revue neuchâteloise……………..
A-t-on gardé le sens de la fête? Et la fête a-t-elle encore un sens pour nous aujourd'hui?
De la Braderie de La Chaux-de-Fonds au grand rendez-vous des vendanges de Neuchâtel,
sans oublier les innombrables kermesses de village ou de société, les feux du ler Août ou
encore les traditionnelles «promotions», les occasions de réjouissances publiques et
périodiques ne manquent pas, dans le Pays de Neuchâtel, et connaissent toujours le succès
populaire.
Cependant, ces fêtes ne portent plus guère en elles, comme autrefois, la marque de l'histoire.
Vécues moins comme une solennité que comme une réjouissance, elles ne sont plus le lieu
privilégié où se manifestaient les solidarités et les tensions de la communauté.
Jadis aussi on se divertissait, mais la fête avait un sens par elle-même: liée à un certain état
de société et de culture, elle soudait une communauté de jeunes, ravivait la solidarité
villageoise, religieuse, civique, prenant parfois la forme d'une démonstration politique et
sociale.
Les pages qui suivent essaient d'évoquer ces rassemblements, de la désagrégation des fêtes du
Moyen Age au triomphe du patriotisme républicain du début de ce siècle. Elles laissent
délibérément de côté les tes liées au cadre familial (autrefois étroitement codifiées) comme les
fêtes à la spécificité trop particulière.
La Réforme et les fêtes populaires traditionnelles
Beaucoup de fêtes populaires disparaissent en Europe, de la fin du XVe siècle à l'avènement
du monde industriel; d'autres sont apparues récemment, imaginées (le Père Noël n'est
introduit dans nos régions qu'au XIXe siècle; la Fête de l'ours, à la Ferme Robert, commémore
par une mise en scène le souvenir du dernier ours abattu dans le canton vers 1770 par David
Robert) ou recréées à partir d'usages anciens (la coutume des failles, feux et torches allumés la
veille de Noël, est reprise dans les années 1870 à Dombresson sous la forme d'un cortège aux
flambeaux des jeunes gens, du collège au temple').
Mais ce tarissement progressif des traditions, lié aux progrès de l'organisation étatique, à la
diffusion de l'école et à l'industrialisation, est précipité dans nos régions par la Réforme. A
une religion sensible et spectaculaire succède brutalement, dès 1530, une religion très
intériorisée, basée sur la parole, une religion dont les ministres soumettent le monde à leur
morale ascétique, luttant au premier chef contre les débordements de la fête. Leur rejet est
aussi celui des traditions héritées du catholicisme. On supprime la bénission (fête des récoltes)
comme les mascarades organisées avant la fête des Rois (Royaumes).
On lutte contre la célébration de la Saint-Sylvestre (occasion de manifestations bruyantes et
de mystifications en tout genre), et même Noël n'échappe pas à la controversez. Imitant
Genève, où toutes les fêtes chrétiennes qui ne tombaient pas un dimanche disparaissent dès
1550, la Vénérable Classe des pasteurs neuchâtelois entame une série de démarches auprès
des gouverneurs pour obtenir la non-célébration du jour de Noël. Les autorités finiront par
céder le 19 décembre 1583.
Le calvinisme résolu des pasteurs avait ainsi triomphé d'une résistance qui était réelle: les
paysans du Val-de-Ruz protesteront contre cette décision, contraire aux usages, et le seigneur
de Gorgier n'hésitera pas cette année-là à contraindre le pasteur de Saint-Aubin à conduire le
culte de Noël, avec la célébration de la cène. Mais il faudra attendre 1703 pour que la Classe
se résigne au rétablissement de la fête, à la demande des autorités de la ville de Neuchâtel.
Si les grandes fêtes traditionnelles sont battues en brèche par le protestantisme, les
réjouissances des sociétés de jeunesse et du calendrier agraire résisteront mieux à la pression
de l'Eglise, malgré les coups d'arrêt des ordonnances de 1538 et de 1542, bannissant
notamment les chansons «prophanes et deshonnêtes» comme les danses, jugées responsables
d'inimitiés, de violences et de paillardises ! Le Conseil d'Etat et la justice n'emboîteront
vraiment le pas aux pasteurs qu'au XVIIIe siècle. On s'en prend alors aux sociétés (ou
abbayes) de garçons, dont l'habitude favorite consistait à barrer la femme qui se mariait : on
régalait d'abord la fiancée d'une sérénade, et, le jour du mariage, on marquait l'événement en
tirant au mousquet ou au mortier, avant d'aller boire à la santé, et surtout aux frais, du mari !
Si celui-ci refusait de payer la compre, il s'exposait alors à un charivari retentissant, voire à
des représailles 4. Le charivari était même rituel quand de secondes noces excitaient la risée.
Ainsi en 1740, à Gorgier, où une veuve de 72 ans aurait épousé en troisièmes noces un pauvre
gars à peine sorti de l'école, les jeunes gens s'en donnent à coeur joie: sonnettes, sonnailles,
carillons, crémaillères et vieilles ferrailles traînées au sol, casseroles, sifflets, fifres, trompes,
coups de feu, «bouélées», et ce jusqu'à minuit!
Malgré le mandement sur les moeurs du 3 mai 1701 et d'autres ordonnances renouvelant en
1748 et en 1774 l'interdiction de ces fêtes spontanées et perturbatrices de l'ordre établi
(charivaris, chants publics durant la nuit, tirs non commandés, feux, mascarades...), les
traditions populaires ont la vie dure. Au XIXe siècle, toutefois, elles deviennent l'exception.
Les confréries de garçons, reconnues autant que tolérées jadis, sont supprimées en 1801, à la
demande de la majorité des communes du canton; l'enquête révèle que les villages du haut
Jura ignoraient leur existence, car là-haut «la jeunesse méprise et déteste ces actes
d'association»! Pourtant, dans sa Description des Ponts (1806), le pasteur Péter s'indigne
justement d'un charivari : «J'ai eu le malheur d'en entendre un pendant un moment, mais j'ai
été souverainement révolté des horreurs que l'on y vomissait: et si l'on fait attention qu'il y
avait peut-être deux ou trois cents personnes qui les écoutaient, et que parmi cette foule se
trouvaient un grand nombre d'enfants, qui n'avaient aucune idée de ce déluge
d'obscénités, on sentira combien ces charivaris sont contraires au bon ordre.» (La personne
visée était une femme de moeurs suspectes venue s'installer au village.)
Des feux des Brandons (appelés aussi Bordes), à l'époque du premier dimanche du carême (on
fêtait à l'origine l'équinoxe du printemps), sont encore allumés, comme à Areuse en 1820, où
l'on tiraille du côté de Colombier malgré les règlements. Mais seuls les enfants finissent par
fêter les Brandons (autrefois accompagnés de mascarades et de pâtisseries à déguster: on
parlait au Val-de-Ruz du «dimanche des beignets»), la Saint-Jean (cycle du solstice d'été) et
même la grande Fête de mai. Ces trois traditions sont encore attestées au XIXe siècle au Valde-
Ruz et au Val-de-Travers. Dans la vallée des Ponts et de La Brévine, on fêtait la Saint-Jean
par une «course du sapelot», c'est-à-dire une promenade à cheval collective, en fixant sur la
tête de chaque bête un petit sapin décoré et en attachant une pivoine à sa queue5.
La Fête de mai 6, qui célébrait l'éclosion du hêtre, fera l'objet d'interdictions spéciales. Le
mandement du Conseil d'Etat du 1 er mai 1769 précise: «Le gouvernement, ayant pris
sérieusement en objet les désordres qui se commettent par la jeunesse au commencement du
mois de mai et les malheurs et accidents fâcheux qui en résultent, a jugé convenable et
nécessaire d'abolir et d'interdire pour jamais toute mascarade, de même que tout port et usage
d'armes dans les promenades ou processions que les jeunes gens font dans ces occasions, leur
défendant de même très expressément de les pousser plus loin que le district de la ville ou
village où elles se font...» Remontant à la coutume très ancienne d'aller chercher le mai en
forêt, la fête perdra au XIXe siècle son caractère spontané et subversif pour prendre la forme
d'une réjouissance populaire locale, autour des enfants et sous l'impulsion des adultes :
cortège costumé, collecte d'ceufs, de beurre et de quelques piécettes auprès des habitants du
village, chant annonçant le retour du printemps et festin regroupant les enfants autour des
«croûtes dorées» (tartines aux oeufs), la danse étant réservée aux aînés.
voici le conte :
Quand la reine Berthe chevauchait sur les chemins de Romandie
image extraite de l'exposition à la Salle Cluny à Payerne durant l'été 2002
Naguère encore, les Jurassiens et les Bernois se servaient d'expressions apparentées. Par
exemple, lorsque les gens vivaient dans la concorde et la prospérité, on comparait
l'atmosphère qui régnait à celle «du temps où la reine Berthe filait». Pourtant, on savait bien
qu'au 10e siècle de notre ère, alors que les Sarrasins arabes et les Hongrois de l'Est ou les
Huns fondaient de tous côtés sur l'Helvétie, les temps étaient agités et dangereux. Mais on
savait aussi que les populations vivant sur les terres de la reine des Burgondes - à Payerne,
dans le Pays de Vaud, dans le Jura, ou encore autour de ses châteaux de Bümplitz et de Spiez
- étaient si accommodantes qu'elles avaient toujours trouvé le moyen de vivre en bonne
intelligence.
Dans cette vaste contrée, on raconte que la reine Berthe continue à chevaucher pendant les
nuits étoilées, sans se soucier des frontières qui la divisent. Elle rend visite aux villages et aux
domaines où les gens savent vivre dans l'harmonie et leur apporte sa bénédiction. Il semblerait
en effet que longtemps encore après sa mort, la bonne souveraine ait gardé l'habitude de
parcourir ses terres. Son visage lumineux apparaissait aux fenêtres, car elle voulait savoir si
les jeunes Filles étaient habiles à filer et si tous les travaux ménagers étaient accomplis
comme il convient. De son vivant déjà, la reine s'était toujours intéressée aux tâches
domestiques, sans hésiter à montrer personnellement l'exemple, convaincue que le soin voué
aux travaux du ménage était beaucoup plus important pour la prospérité de son royaume que
les faits d'armes des guerriers.
Dans ses chevauchées, la bonne reine ne manquait jamais de veiller à ce que les montures
reçoivent leur part d'avoine ou de froment et à ce que tous les animaux soient traités
convenablement. «D'après la légende, Berthe n'était pas seulement la reine de ses sujets»,
affirme un Jurassien, «elle se considérait aussi comme la protectrice des animaux et des elfes:
d'ailleurs, ces derniers l'accompagnaient dans ses chevauchées et l'assistaient de leurs
pouvoirs magiques.»
On raconte que la souveraine se tenait souvent sur la tour de Gourze, cet avant-poste du Jorat
qui domine Cully. Enveloppée dans des vêtements d'une blancheur éclatante, sa longue
chevelure flottant au vent, elle se tenait sur les murailles qu'elle avait fait ériger pour protéger
ses sujets des hordes sauvages. C'est surtout à l'approche de l'hiver lorsque les bancs de
brouillard montent du sol détrempé, qu'on pouvait la voir entourée de sacs de grains pleins à
craquer Elle répandait généreusement la semence de la récolte à venir et les gens savaient
apprécier la prospérité que la reine leur assurait ainsi. Mais ils savaient aussi que s'ils
voulaient en bénéficier il leur fallait s'en montrer véritablement dignes.
Dans la région lémanique, en particulier c'est à la période de Noël, et notamment pendant la
nuit de la Nativité, que la reine Berthe faisait de préférence ses apparitions. Au cours de ces
longues nuits, elle aimait à parcourir ses terres au trot de sa monture, entourée d'une suite
d'animaux et d'elfes. Le cortège s'arrêtait devant chaque maison et chaque domaine. On
regardait si les animaux étaient bien soignés dans les étables, si les chambres des maisons
étaient aérées et si la propreté y régnait. Cet examen sévère et approfondi aurait pu constituer
une tâche insurmontable pour les elfes, mais il se produisait un autre miracle qui leur facilitait
le travail: ces nuits-là, tous les animaux vivant sous les toits des hommes recevaient de la
reine le don de la parole. Chiens, chats, chevaux, vaches. chèvres, poules et oies, tous
rendaient compte a la troupe des elfes de ce que les hommes avaient fait pendant l'année. On
pouvait se fier à ces témoignages car il est bien connu que les animaux ne savent pas mentir et
ignorent toute calomnie.
Si Berthe et sa suite devaient constater qu'une ferme était mal tenue et si cet état de choses se
prolongeait jusqu'à la prochaine chevauchée de la reine, celle-ci retirait sa bénédiction à la
maison, sur laquelle pouvaient désormais s'exercer les influences néfastes tenues à distance
par son pouvoir magique. La basse-cour n'était plus à l'abri des renards et des fouines, les
étalons et les taureaux se libéraient de leurs licous, le gel s'attaquait aux provisions et les
rendait immangeables. En l'espace d'une génération, les paysans qui n'avaient pas bien tenu
leur domaine et n'avaient pas pris convenablement soin de leur bétail se trouvaient réduits à la
mendicité.
On assure que la bonne reine ne privait jamais une demeure de sa bénédiction sans avoir
averti ses habitants. Certains affirment que Berthe laissait planer l'ombre de sa menace sur la
maison coupable pendant deux périodes de Noël: tous les malheurs terribles qui pouvaient
frapper les gens s'ils ne s'amendaient pas apparaissaient aux paysans, à leurs servantes et à
leurs valets dans des cauchemars effroyables.
Malheur aux négligents qui faisaient fi des apparitions nocturnes et de leurs avertissements,
en se persuadant que ce n'était que de vains songes, occasionnés peut-être par les repas de fête
trop copieux! La punition ne manquait jamais: à la troisième Noël, la reine Berthe ne s'arrêtait
plus chez eux, et c'étaient la ruine et la désolation qui entraient dans leur maison.
LA PAIX ET LA JOIE REGNENT GRÂCE AU ROUET
Dans le canton de Berne, dont le jura neuchâtelois et sur les bords du lac de Morat, tous mes
interlocuteurs s'accordent ou sujet de la reine Berthe. La souveraine considérée comme une
sainte de son vivant déjà, était parvenue à faire régner la concorde entre les jeunes filles et les
femmes mariées de son royaume, qui ne se querellaient plus. Le soir, elles s'installaient à leurs
rouets dans la salle commune — ou en plein air lorsqu'il faisait beau. Pendant que les fils
couraient entre leurs doigts habiles et que les rouets bourdonnaient, les femmes chantaient de
jolies chansons; à moins qu'une aïeule pleine de sagesse ne racontât des histoires, des temps
légendaires. Et tout cela sans le moindre mot acerbe ni la moindre remarque perfide.
Tous ceux qui avaient accompli leurs tâches journalières comme le souhaitait la reine
pacifique vivaient en harmonie et en bonne intelligence. Même lorsque les farouches
guerriers sarrasins et hongrois faisaient irruption, ils ne parvenaient pas à susciter
l'animosité entre les habitants pour mieux les soumettre ensuite à leur domination.
C'est ainsi que dans la Bourgogne de la reine Berthe l'amour régnait entre les diverses
populations, comme entre les humains et les animaux. Au bruit des rouets, les chants et les
contes se gravaient dans l'esprit des fileuses et inspiraient leurs rêves — qui, bien souvent,
devenaient réalité. Les jeunes gens accompagnaient les fileuses sur le chemin du retour. La
tendresse ne tardait pas à s'épanouir dans ces jeunes coeurs, de sorte que l'on était convaincu
que les rouets de la reine Berthe filaient les liens de l'amour.
extrait de "Suisse pays de légendes" de Sergius Golowin, éditions Mondo 2001
Avec l'approche du solstice d'hiver une série d'interdits en liaison symbolique étroite avec cette
époque de l'année était connu, dont l'interdiction du filage. En Alsace, la «petite dame de l'Avent»
était redoutée par les fileuses, car celles qui s'attardaient voyaient leur quenouille vide se remplir à
nouveau.
En Suisse romande, il fallait même cacher cet outil sinon la Tsaôfhe Vidhe, une vieille fée montée
sur un cheval aveugle, venait emmêler les étoupes. À Fislis, le soir de Noél, on raconte que les
fileuses qui oubliaient de s'arrêter se retrouvaient sous le pouvoir d'une femme nommée die
Hechegaukier. Celle-ci déposait sur le rebord des fenêtres douze bobines que les fileuses se
trouvaient dans l'obligation de remplir dans la nuit, sinon le malheur s'abattrait sur elles. Pour
échapper à cette femme de « l'Autre Monde», il fallait filer sur chaque bobine trois fils courts au
nom de la sainte Trinité. Dans la mythologie germanique, deux figures importantes, Holda et
Perchta, se confondent presque. La première se manifeste la nuit de Noël, l'autre à l'Epiphanie.
Elles sont toutes deux fileuses, mais aussi selon Arnaud d'Apremont, meneuses de la « chasse
sauvage ». En dépit de leur aspect inquiétant, elles distribuent des cadeaux aux enfants. Perchta,
dite «la Brillante», mais aussi «la Fileuse», est la grande déesse des Germains, «la Frigg/Frigga
des régions nordiques, dont l'attribut principal est justement la quenouille. Elle aussi emmêle le
chanvre des négligentes surtout au temps de Jul, le Noël Scandinave ».
La Tante Arie de Franche-Comté rappelle beaucoup Perchta. Elle file sans cesse et ennuie elle
aussi les pauvres fileuses qui oublient cet interdit en général expliqué par la symbolique du
rouet: son mouvement circulaire doit s'arrêter au moment du solstice d'hiver pour ne pas agir
sur l'astre solaire lui-même. L'acte de filer rappelle l'acte créateur du monde, « il devait y
avoir comme une contradiction magique à faire tourner cette roue assimilée à la roue solaire,
il ne fallait pas la faire tourner trop tôt», écrit Gérard Léser.
extrait du live de Martyne Perrot - Sous les images - Noël - Editions du Seuil 2002
Anne-Laure d’Apremont, dans son livre « Fées », paru aux Editions Pardès en 2001écrit :
Les Anciens ne percevaient pas le destin comme une contrainte, mais comme une loi naturelle
à laquelle on se soumettait héroïquement. Les fées, héritières des Nornes, représentent, en
conséquence, une loi du cosmos, par opposition au chaos incitant tout un chacun à développer
son côté héroïque et guerrier, au sens métaphysique et spirituel, à se surpasser. La liberté se
trouverait ici, dans la façon d'assumer ce qui anime l'être humain. Les fées sont liées à la
parole et au tissage.
Plusieurs coutumes interdisaient de filer lors de la période s'étendant de Noël aux rois mages
ou, traditionnellement, les douze jours à compter du solstice d'hiver, en Allemagne, durant le
Jul ou en Russie, durant les Sviatki, sous peine de punition. Le filage étant l'apanage des
divinités du destin, sur un plan symbolique, un mauvais filage aurait entraîné une mauvaise
année. L'Angleterre connaissait une coutume similaire, appelée «Saint Distaff Day» : « jour
de la Sainte Quenouille», lendemain du jour des Rois. Si l'on rencontrait une jeune fille filant,
on brûlait alors son lin. Signalons encore la croyance, un peu partout en Europe, que les fées
venaient en aide aux filandières qui le leur demandaient. En Saintonge, on désignait les fées
sous le nom de «filandières », car on pensait qu'elles portaient sans cesse fuseau et quenouille.
Les humes ou fées lithuaniennes filent à leur tour.
Les endroits liés aux fées rappellent encore, parfois, le filage: dans le Cher, une fée revenait
autrefois dans le Trou à la fileuse . L'une des cavernes dans le Chablais montre le dessin d'un
rouet accompagné d'une quenouille.
Le mot « tisser» et le mot «destin», issus de la même racine, indiquent une notion plus
dynamique. Les mots urd (vieux norrois), wurt (vieux haut allemand), wyrd (vieil anglais),
n'impliquent aucune notion tragique. Le destin est une question de nature personnelle et il
n'est pas non plus figé.
Ce dossier de recherche se veut un éclairage sur les fêtes de noël dans notre région, il
emprunte des textes à de nombreux livres et écrits (voir bibliographie ci-jointe), dont nous en
remercions les chercheurs, les auteurs et les éditeurs.
Carol Gertsch – décembre 2005
Bibliographie de la fabuleuse histoire du Père Noël
Biographies du Père Noël. - édité chez Hachette, de Catherine Lepagnol
Le Père Noël supplicié - édité par les Temps Modernes de Claude Levi-Strauss
La Fabuleuse histoire du Père Noël - édité par les Editions du Rocher, de Tony van
Renterghem
L'histoire de Noël, édité chez la Table ronde, de Earl W. Count et Alice Lawson Count
L'Album des fêtes de Noël et du Nouvel An autour du Monde,édité chez Horay 1995, de
Sophie Lounguine
Ethnologie de Noël - Une fête paradoxale, édité chez Grasset, de Martyne Perrot
Sous les images - Noël , édité au Seuil 2002, de Martyne Perrot
Le père Noël par le Père Noël, édité chez Glénat, de Jean-Claude Baudot
Le Père Noël est une Figure, édité chez Desclée de Brouwer, de Marie-Christine Motet
Père Noël, édité chez Pardès 1999, de Arnaud d'Apremont
Noël, l'Avent et après, édité par Roland Hirlé, Strasbourg, par Catherine Baillaud, Georges
Foessel, Roland Oberlé, Tomi Ungerer ....
"Saint Nicolas - histoire, mythe et légende" édité par CEM Editions, de Bernard Coussée
"Saint Nicolas. Fêtes et traditions populaires d'aujourd'hui" édité par Espaces des
Hommes 1978, de Colette Méchin
"Saint Nicolas" édité par Imagerie d'Epinal 1987, de Jean-Marie Cuny
"La nativité et l'arbre de Noël" édité par Les Editions du Cerf 1993, de Oscar Cullmann
"Le Livre de Noël - Fêtes et traditions de l'Avent à la Chandeleur" édité par France
Loisirs 1998, de Nadine Cretin
"Inventaire des Fêtes de France d'hier et d'aujourd'hui" édité par Larousse 2003, de
Nadine Cretin
- Fêtes et croyances populaires en Europe - Yvonne de Sike - Editions Bordas 1994
- "Les dits de Noël" par Yvonne de Sike, édité chez Hazan, Paris 2001
- Images du Pays de Noël, textes d'après Maître François Lotz, édité chez Clément & Gyss
2000
- "Démons et Merveilles" - Fées, lutins, sorcières et autres créatures fantastiques -
d'Edouard Brasey - Editions du Chêne-Hachette 2002
- Mythologie française - Henri Dontenville - Payot 1998
- Légendes de la Mythologie Nordique de Jean Mabire, Editions l'Ancre de Marine, St-Malo
1999
- Les plus belles lettres au Père Noël par la Fondation pour L'enfance, édité chez Stock 2002
Bibliographie concernant le Jura :
textes de l'expo "Noël" du 29.11.1980 au 4.1.1981 du Musée d'Ethnographie de Neuchâtel -
Suisse
"Noël, Ombres et Lumières « édité par Delval 1986 de Françoise Baudat
"Noël dans les cantons romands" édité par Payot Lausanne
Mythologie de la Suisse Ancienne (Des pratiques chamaniques et du monde celtique aux
métamorphoses moderne - R. Christinger et W. Borgeaud - Editions Georg et Musée
d'Ethnographie de Genève 2000
Fêtes légendaires du Jura bernois de Célestin von Hornstein, Editions Transjurannes à
Porrentruy 1978
"Fêtes et traditions en Suisse" - Coutumes hivernales des régions rurales - textes d'Eric
Schwabe, Editions Avanti, Neuchâtel 1984
"Les Alpes en fête" - collectif - édité par Presse Migros, Zurich 1997
"Carnavals et fêtes d'hiver" - catalogue de l'exposition à la Galerie de la Bibliothèque
publique d'information au Centre Georges Pompidou du ler février au 23 avril 1984 - édité par
le Centre Georges Pompidou, edilec, Paris 1984
"La fête fantôme de St-Imier" de Maurice Born
"La Saint Nicolas fribourgeoise" de Michel Terrapon
extrait de "L'esprit de la fête populaire" paru dans Présence, le cahier no 35 - octobre 1988 -
de l'Alliance culturelle romande, Pully
« Contes de la neige » de Edith Montelle – éditions Mondo 2005
Exposition de
l’A-Musée du Monde de Noël
à l’Usine Electrique, rue Numa-Droz 174
à La Chaux-de-Fonds
du 3 au 30 décembre 2005
ouverte tous les jours de 14 à 18 heures,
sauf les lundis et le 25 décembre
Entrée libre à l’exposition et à toutes les
manifestations et animations
Dans le cadre des manifestations
VIVA NOEL 05
organisées par
VIVRE LA CHAUX-DE-FONDS
et Expressions
Contact : 032.913.37.33 ou 079.795.12.58 – e-mail carolus@hispeed.ch
Association EXPRESSIONS, rue du Nord 183, 2300 La Chaux-de-Fonds
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Ma définition du Père Noël : Symbole d'amour et de partage, il est la joie et la bonté. Généreux, il apporte la magie dans nos vies parfois troublées. Il nous empêche de grandir trop vite et nous apporte l'émerveillement. Il représente l'amour que les parents portent à leurs enfants. Pour moi, pas de Père Noël commercial mais un donneur de rêves, pas un mensonge, mais la féérie qui nous construit.
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MessageSujet: Re: Noël dans les montagnes neuchâteloises, le jura...   Noël dans les montagnes neuchâteloises, le jura... Icon_minitime1Mar 27 Sep - 13:05

merci petite Mumu

c'est interressant mais tres long je reviendrai terminer ma lecture plus tard
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MessageSujet: Re: Noël dans les montagnes neuchâteloises, le jura...   Noël dans les montagnes neuchâteloises, le jura... Icon_minitime1Mer 28 Sep - 10:15

Pareil... ;)
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MessageSujet: Re: Noël dans les montagnes neuchâteloises, le jura...   Noël dans les montagnes neuchâteloises, le jura... Icon_minitime1Ven 30 Sep - 6:05

J'adore te lire !!!!Merci traineau
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MessageSujet: Re: Noël dans les montagnes neuchâteloises, le jura...   Noël dans les montagnes neuchâteloises, le jura... Icon_minitime1Ven 30 Sep - 7:28

j'ai adorais la premiére partie - il me reste "la fée de Noel" que je lirais ce soir .

je ne connaissait pas l'histoire de cette dame qui apportait les cadeaux - ça semble tellement réel ...

Les Celtes croyaient en outre à une foule de divinités secondaires, tels que les génies, les nains, les fées, les démons, les loups-garous, les follets, Les lutins, êtres merveilleux ou fantastiques, souvent malfaisants, qui jouèrent plus tard un si grand rôle dans le moyen âge. Ils avaient voué une vénération toute particulière aux phénomènes et aux agents de la nature. a écrit:

moi même j'y crois fortement ... j'ai la chance de vivre devant une forêt et je rêve de voir ses êtres de la nature .
non non je ne suis pas folle .. juste rêveuse et je crois en mes idées et mes rêves.
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MessageSujet: Re: Noël dans les montagnes neuchâteloises, le jura...   Noël dans les montagnes neuchâteloises, le jura... Icon_minitime1Ven 30 Sep - 7:53

Je suis à quelques km de la forêt de Brocéliande alors forcément je crois aux fées et aux Korrigans !

Virginie, l'article est une recherche d'un ami.

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MessageSujet: Re: Noël dans les montagnes neuchâteloises, le jura...   Noël dans les montagnes neuchâteloises, le jura... Icon_minitime1Lun 3 Oct - 1:12

merci mumu bienvenue3

tres interressant
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MessageSujet: Re: Noël dans les montagnes neuchâteloises, le jura...   Noël dans les montagnes neuchâteloises, le jura... Icon_minitime1Lun 3 Oct - 7:51

Très long texte j'y reviendrai.
Merci Mumu et merci à Carol Gretsch pour son partage, c'est vraiment gentil xx

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Citation: Celui qui n'a pas Noël dans le coeur ne le trouvera jamais au pied d'un arbre! de Roy Lemon Smith









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MessageSujet: Re: Noël dans les montagnes neuchâteloises, le jura...   Noël dans les montagnes neuchâteloises, le jura... Icon_minitime1Lun 3 Oct - 8:53

Super beau merci du partage, je l'ai imprimé et lu en plusieurs fois :)
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